vendredi 14 septembre 2007

ALIEN APOCALYPSE

Bruce Campbell, arrête de produire des merdes et retourne bosser !

Alien Apocalypse de Josh Becker est un téléfilm de la chaine Sci Fi qui ne doit probablement sa sortie en DVD dans nos contrées uniquement grâce à la présence du toujours très apprécié Bruce Campbel. Sans surprise on retrouve ici le style très particulier des précédentes réalisations de Josh Becker (à savoir quelques épisodes de Xena et d'Hercules) même si cette fois ci, il faut le reconnaitre et c'est fort dommage, son talent a été un chouia plombé par un scénario loin d'être à la hauteur de son oeuvre !
En effet, de retour sur Terre après une mission dans l'espace, Bruce Campbel découvre que l'humanité (enfin 3 figurants dans une clairière) a été mise en esclavage par des termites géantes aliens. Il prendra la tête de la rébellion (4 acteurs de boulards qui semblent bien embêtés qu'on leur demande de garder leurs pantalons) et repoussera l'invasion, devenant un héros.
Je ne suis pas refractaire aux films à petit budget car parfois les séries B ou Z parviennent à transcander leurs faibles moyens pour nous proposer des spectacles décomplexés et bien funs comme par exemple le récent et réussi Evil Aliens. Par contre, ici, il ne faut pas avoir peur de reconnaitre que c'est une catastrophe quand bien même le film bénéficie d'une incompréhensible bienveillance sur le net, certains aveugles saluant la prestation de Campbel tandis que certains sourds notent l'aspect parodique censé traverser cette oeuvre... Et c'est là où ça me fait un peu halluciner... Ce machin tout naze n'est pas du tout drôle alors qu'il se voudrait parodique et n'est pas du tout déjanté alors qu'il se voudrait fun ! C'est sans doute parce que les ambitions comiques proviennent de l'envie de sauver du néant un scénario indigent qui semble avoir été écrit d'une traite. Malheureusement, ce traitement "à la lègère" n'offre aucune indulgence à ce film qui finit par être torpillé par le niveau excécrable des quelques vannes récurrentes balancées ici et là.
Abrutissant de nullité, les acteurs jouent tous comme des flans grimés avec des perruques et des fausses moustaches de farces et attrapes. Ils anonnent des lignes de dialogues d'une banalité exaspérante, certains jouant comme s'ils enfilaient des mouches alors que d'autres semblent enculer des perles ! Peter Jason, un habitué de chez Carpenter, vu dans Futur Immédiat et passé à la postérité chez les no-life grâce à sa participation à Dr Quinn femme medecin, a l'air de se faire encore plus chier que nous alors qu'il n'a que deux scènes, lui, ce qui est bien peu en comparaison de ce que le spectateur a à se farcir ! Le grand Bruce Campbel n'offre qu'une prestation mollassonne qui ne relève pas vraiment le niveau et il semble plutôt consterné que concerné par ce qui se passe... Il a gentiment (et courageusement) accepté de jouer dans ce film car Becker est un vieux pote (il se sont rencontrés sur le plateau d'Evil Dead). D'où peut être l'impression qu'il donne tout au long du film, celle d'être sacrément emmerdé d'avoir eu à rendre service à son copain, le spectre de son jeu étant compris entre "penaud" et "embarrassé"...
Cette belle merde en DVD accumule les plans de merde tout au long d'une histoire merdique et portée par des acteurs de merde, des effets spéciaux qui auraient déjà fait pitié en 1964 et des images de synthèses qui semblent avoir été réalisées sur un téléphone portable. Cette grosse zèderie chiante n'aurait jamais dû connaitre mieux qu'une diffusion sur le cable dans l'Utah, un jeudi matin. Elle n'arrive même pas à foutre la haine à un spectateur atterré dont le cerveau a été anesthésié par 1h20 de bêtise très moche.
On peut encoder la merde en 0 et en 1, ce film gentiment proposé par Mad Movies nous le prouve.

mardi 11 septembre 2007

JASON X

Pauvre Jason Voorhees... ce Vendredi 13 est une honte qui rend AVP presque sympathique

Jason X… Et bien je n’avais jamais vu ce dixième volet de la série Vendredi 13… Vendredi 13, Friday the 13th… Voila une sacrée ribambelle de film communément considérée comme une des sagas les plus catastrophiques qui enfila, jusqu'à l'abstraction et avec une rigueur forçant le respect, navet sur navet. Obtenant par là même un statut quasi légendaire pour son personnage principal propulsé véritable icône moderne de l'Horreur. Si il faut bien lui reconnaître une force évocatrice indéniable, il faut également avouer que cette franchise était bien plus moribonde et bien plus moisie que son boogeyman, toujours vaillant.
C’est donc au début de ce millénaire, alors que personne de censé ne pouvait décemment imaginer un nouvel opus pour Jason, qu’arrive une idée totalement improbable ! Après donc Jason à New York et Jason en enfer… ce coup ci c'est Jason dans l’espace ! Notre Martine à la machette toujours affûtée est un concept suffisamment simple pour qu'on puisse le décliner à toutes les sauces. Et la sauce avariée de cet ultime épisode (quelques années avant Freddy vs Jason) a tout de même un sale goût de déjà vu ! L’"originalité" s’arrête ici à piquer sans vergogne les idées des autres pour habiller le boucher de Crystal Lake !
Alors pour les étourdis comme moi qui avaient laissé passer cette grosse daube résumons cette blague en quelques phrases :
Jason est congelé avec une scientifique lors d’un prologue totalement cheap dans lequel Cronenberg fait une apparition qui n'apporte pas grand chose à part une grosse honte pour lui. 450 ans plus tard, alors que la Terre est aussi invivable que les acteurs du film, une expédition charge à bord d'un vaisseau le gros Jason et la frêle (et évidemment) mignonne brunette qui ne tardent pas à être ranimés, le "carnage" pouvant commencer ! Alors ok, au début, on fait fi de la réalisation platement inepte et on se prend à se dire : "ok c’est très mal fait, mais c’est golri, Jason dans l’espace uh uh uh"… Pas longtemps en fait parce que très rapidement le film tente poussivement, mais alors trèèèès poussivement, de nous refaire Aliens pour débile avec une mise en place de téléfilm ! Tous les atouts du film de merde torché par des incompétents qui se branlent totalement de ce qu'ils font et qui n'ont pas un gramme de respect envers ce qu'ils font sont réunis : D'abord, on a les G.I.s joués par des acteurs de télé achats qui font semblant d’être des supers soldats avec des flingues en plastique, vient ensuite le chef, vénal et pleutre, qui cherche a faire de l’argent avec la créature et qui finira bien sûr tué par là où il aura pêché, on a également les scientifiques : bimbos délurées et débordées (une toubib se moque de la taille du cerveau de Jason dans ce qui semble être une mise en abîme personnelle du scénariste), l'androïde de service et bien sûr la Sigourney Weaver du pauvre, une bonnasse au jeu inexpressif qui tente de prévenir un casting indifférent du côté terrifiant de Jason, la terrrrrifiante machine à tuer !
Alors, Jason X un mauvais film d'horreur ? Même pas, car la dream team de ouf qui nous a pondu cette stupidité soporifique a pensé (!) qu'il y avait ici matière à ironie et pourquoi pas à une mise en abîme ! Ils ont choisis de décalquer le film de Cameron mais ce qui semble les avoir passioné ce sont les blagues vaseuses qu'ils tentent piteusement de reproduire ici à la chaîne... Alors autant lorsqu'on sent que le scénariste n'a pas cherché à refléchir sur ce qu'il a du rédiger machinalement en regardant la télé est tarte, autant lorsqu'il se sent des élans dans le second degré ça se vautre misérablement dans une soupe immonde qui fait regretter au spectateur tétanisé de honte des chefs d'oeuvre comme Scream ou Freddy 7 !
Totalement raté dans son traitement ironique par une incompréhension totale des quelques éléments qui peuvent rendre le personnage de Jason fascinant, le film souffre de plus d'un budget dont l'évidente étroitesse s'affiche en grand sur l'écran ! Probablement financé par les compagnons d’Emmaüs, le film bénéficie d'une direction artistique catastrophique qui aligne avec la régularité d'une montre suisse horreur sur horreur ! Les costumes sont impayables (encore pire que ceux du 5ème Elément) et les décors sont à la fois minables mais également éclairés de la manière la plus laide possible dans ce qui semble être un hommage aux Z italiens du début des années 80 (allez hop on éclaire tout ça avec du rouge, du vert et du bleu !). La laideur globale du métrage n'épargne rien et nous sort le grand jeu : maquettes en plastiques à la Xor, effets gores probablement les plus nazes de la franchise, effets spéciaux numériques réalisés sur commodore 64, musique de supermarché…
Tout cela est d'une nullité assez banale et au final guère surprenante ! Pourtant, surprenant, le film sait tout de même l'être de temps en temps, nous réservant des petites surprises mignonnes comme des cerises moisies posées sur des gâteau de merde, sympas comme des crottes de nez posées sur le bord d'une cuvette de chiotte ou savoureuses comme des glaires crachés dans un vomi faisandé ! L’androïde reprogrammée en dix minutes pour devenir une super warrior (avec un costume impayable qui à mon avis a du filer la gaule et des idées à Pitof) c’est déjà con, lorsqu’elle ouvre la bouche c'est encore plus con mais lorsqu’on la voit tirer on se dit que là non, c’est pas possible : c'est plus du foutage de gueule, c'est carrément insultant ! Oh les gars ! y'a des gens qui les voient vos films, sans parler de ceux ou celles qui payent pour ça ! Je sais bien bien que vous vous en foutez mais quand même... Pi encore que la greluche cyborg, Le über-Jason censé être le clou du spectacle est finalement l'un des ultimes ramonage de cerveau qui tente de faire disparaître la moindre once d'intelligence qui aurait encore pu surnager là dedans ! Lorsque le film joue sur la tension, il fait rire, mais il fait presque peur lorsqu'il tente de faire rire aux dépents de ses personnages finalement méprisés avec la même force que le tout méprise le spectateur.
Torché sans aucun talent et parfaitement idiot, Jason X, avec son absence totale de suspense et son gore calibré pour grand mère cardiaque pensait pertinent de croiser Jason avec Aliens, il termine minablement comme un sous produit consanguin, croisement improbable de sous Starcrash et de slasher pour teenager… Faire encore plus mauvais que les Z des nineties était un sacré défi, c’est finalement le seul que le film de James Isaac a réussi à relever ! Ah si, quand même, il y a UNE bonne blague avec Jason X : il est sorti en salles !